jeudi 24 juillet 2014

SORTIE VALLON DE LA PISSOTIERE A MADAME par Evelyne Hillier

SORTIE VALLON DE LA PISSOTIERE A MADAME
LE 6 AVRIL 2O14



Le petit vallon de la "pissotière à Madame" est situé entre les communes de Gonfreville l'Orcher,
Gaineville et Rogerville. Il prolonge le vallon qui descend à travers le bois d'Orcher non loin du
château. Les cressonnières existent encore mais elles n'ont plus l'importance qu'elle ont eu à une
époque où l'eau encore abondante permettait leur culture régulière.
Les couches géologiques qu'on observe ici sont sensiblement les mêmes que celles de Saint Jouin
Bruneval : des craies marneuses et blanches qui laissent progressivement la place à la craie
glauconieuse puis aux premières couches du crétacé inférieur ; le terrain est fossilifère et on y
trouve occasionnellement des oursins.
Bien qu'étant ouverte à tous, la sortie d'aujourd'hui ne rassemble que des linnéens et linnéennes.
Sous un soleil très printanier, nous avons reconnu parmi d'autre plantes :
– l'aromatique "lierre terrestre" labiacée qui était autrefois utilisée contre la toux et les
affections respiratoires ; par ailleurs, il parfume agréablement le linge.
– la renoncule (de "rana" : petite grenouille, nommée ainsi car plusieurs espèces sont
aquatiques.
– la véronique de Perse
– la "cressonnette" ou cardamine hirsute, au goût de radis, très bonne pour la salade.
– la renoncule ficaire (ficaria verna Huds) ou "herbe aux hémorroïdes" qu'on utilisait autrefois
pour soigner cette affection ; les petits tubercules qui existent sur son rhizome évoquaient
pour nos ancêtres, l'aspect des lésions.
– le géranium Robert, transformation du nom "Ruppert" un moine irlandais
– l'euphorbe sylvatica nommée d'après Euphorbus, médecin du roi Juba II de Mauritanie au
1er siècle après Jésus Christ.
– l'eupatorium cannabinum ou eupatoire "feuille de chanvre"
– la lampsane
– la mercuriale, plante dioïque (par rapport à la plante monoïque, expliquant l'arrangement des
organes mâles et femelles sur la plante : dans le cas de la plante dioïque chaque pied ne
porte que des fleurs soit mâles, soit femelles)
– le mouron des oiseaux au goût de noisette, très bon en salade.
– la berce aux fleurs blanches et dont la feuille ressemble à la patte de l'ours.
– le carex coupant à trois côtés.
– la bardane qui soigne les coupures de moustique.
– la véronica beccabonga ou "véronique des ruisseaux"
– le myosotis (forget me not)
– la digitale ou "doigt de Notre Dame" – en anglais : "foxglove", gant du renard.
– le jonc
– le rumex ou oseille sauvage
– la scrofulaire "herbe aux écrouelles" pour les affections cutanées
– la grande consoude, plante vulnéraire qui consolide les plaies
– la renouée bellemnica
– le sisymbrium officinal ou moutarde sauvage "sirop des chantres"
– le lamier blanc
– le populage des marais, fleur sans corolle à la couleur si violente que mêlé à l'alun, elle
colore elle-même en jaune.
– le géranium dissectum aux feuilles découpées "pied de perdrix"
– le galium (grateron sauvage)
– la sauge germandrée
– la fougère
– le plantain
– le laiteron du maraîcher
– le laiteron du potager
– la pâquerette (bellis perennis)
– la cardamine des prés
– l'épilobium ou épilobe hirsute
– l'arabette tourette
– le lamier rouge
– le myosotis nain
– l'armoise commune ; fortement aromatique, elle a servi à parfumer la bière
– la circée de Paris. Circé la magicienne ou sorcière de l'Odyssée (Homère) fit boire aux
compagnons d'Ulysse, un breuvage de cette plante pour les transformer en animaux. Mais
elle est utilisée depuis longtemps en Europe contre les mauvais sorts.
– l'anémone sylvie
– l'ansérine potentille "patte d'oie" de la famille des rosacées
– la clématite
– le tussilago farfara
– le seneçon jacobée ou herbe de St Jacques qui pousse vers le 21 juillet fête de St Jacques.
– La stellaire holastée
– une mousse : la rhaconitrium canaesen avec sa forme étoilée
– la petite oseille
– le cynorrhodon "poil à gratter" (l'églantier)
– le fumeterre (son jus fait pleurer comme la fumée)
– la moutarde des champs sénévé

Nous avons également rencontré les araignées-loup qui sont les seules de leur espèce à chasser au
sol "comme les loups" ; aussi des escargots "limne" capables de ramper sous la surface de l'eau.
Dans ce vallon encore marécageux, la mercuriale et les arums sont partout présents. C'est un endroit
privilégié pour la promenade, situé non loin de la grande ville. Le proche vallon de Rogerville a
perdu beaucoup de son caractère sauvage suite à l'aménagement de l'autoroute A29. Il est essentiel
que le petit vallon de "la pissotière à Madame" nommé d'après les sources qui courent encore sur
une propriété qui a appartenu longtemps à la famille d'Harcourt, reste un hâvre de verdure et aussi
un hameau plein de charme.

Nous sommes rentrés ravis de cette promenade ; une autre sortie dans le proche vallon d'Oudalle
étant programmée, il sera passionnant de découvrir les changements qui se seront produits dans la
flore à cette époque.

Avec Alain Castel, Eddie Simon, Dominique Lardans, Jacqueline Kostuch, Henri Scordia, Arlette et
Philippe Faure, Alain Duval, Isabelle Decultot et Evelyne Hillier.

mercredi 9 avril 2014

Sortie du 24 mars 2014 au Vallon du vivier (Par Evelyne HILLIER)

EXCURSION AU VALLON DU VIVIER A TANCARVILLE
LE 24 MARS 2O14

L'après-midi de ce dimanche 23 mars, alors que temps s'améliorait, un groupe de linnéens (ennes)
renchéri de nouveaux adhérents, se rendait au vallon du vivier pour une promenade bucolique.

Il a été reconnu parmi d'autres plantes :
– la jacinthe (endymion) dont les feuilles se terminent en parfois en capuchon.
– le chevrefeuille des bois qui appartient à la famille des sureaux .
– la primula veris (simple primevère)
– le plantago lanceolatum ou herbe aux cinq coutures
– la mercuriale dont les chatons de fleurs aux étamines jaunes apparaissent dès le mois de
janvier.
– le rumex ou « fausse oseille »
– la violette odorante ou celle qu'on appelle « violette de chien »
– l'euphorbe, plante à suc laiteux ; ses pétales sont en fait les bractées de l'involucre. Son lait
fut utilisé par des braconniers afin d'empoisonner l'eau des rivières.
– Le lierre terrestre (glechoma hederacea) appartenant à la famille des labiées. Sa tige est
quadrangulaire, ses feuilles sont opposées. Le « lierre terrestre » dégage une odeur agréable
et on s'en sert notamment pour parfumer le chocolat.
– La pervenche (vinca major) A cette époque de l'année, nous n'en voyons que les tiges et les
feuilles pétiolées, coriaces, largement lancéolées.
– L'églantier est l'ancêtre de notre rosier.
– La « parisette » Paris Quadrifolia, réunie dans la plupart de nos flores à la famille des
liliacées, montre déjà sa baie pourpre noire.
– Le houx fragon... ses fruits rouges n'apparaissent sur les pieds femelles que s'il se trouve des
arbres mâles à proximité.
– La Cardamine ou cressonnette. Ses feuilles peuvent se bouturer au sol, phénomène rarement
rencontré dans le monde végétal.
– L'orchidée « listera ovata » à feuilles ovales.
– L'orchis mâle (orchis mascula) que nous avons peu rencontré lors de cette promenade . Il
s'agit pourtant d'une plante fréquemment rencontrée.
– La charnue saxifrage (briseur de pierre ou stonecrop anglo-saxon avec sa fleur étoilée.
– Le sceau de Salomon qui tient son nom de la singulière figure que dessine à son rhizome,
l'endroit où sont poussées de nouvelles tiges.
– l'anémone Sylvie proche parente du « bouton d'or » composée de 5 à 6 sépales et dont les
fleurs suivent les mouvement du soleil (héliotropisme)
– l'Ail des Ours (allium ursinum) dont la feuille ressemble à celle du muguet.
– « adoxa moschatellina » dite « petite musquée » dont les feuilles ressemblent en plus petit à
celles de l'anémone des bois. Ses cinq fleurs, petites en capitules sont disposées à 9O ° les
unes des autres.
– La potentille faux fraisier (famille des rosacées).


Il y avait tant à découvrir en ce jour de printemps ponctué de grêle, que tous ne sont pas allés
jusqu'au bout du vallon là où le chemin tourne à l'est vers St Nicolas de la Taille.
Ils sont cependant tous revenus heureux de leurs découvertes en ce début d'année florale et désireux
de suivre la nature dans son épanouissement.
Avec Alain Castel, Dominique Lardant, Eddie Simon, Claire Getz, Evelyne Hillier, Jacqueline
Kostuch, Arlette et Philippe Faure, Cécile Paul et sa chienne Angie.